mardi 29 octobre 2013

Quand le blog de "LES TOILES ROSES" parle de nous ! (31 mai 2010)

Si vous êtes le vendredi 4 juin dans le Sud-Est, ne manquez pas la représentation que donnera à 20h 30 à au bénéfice du Refuge, la meilleure troupe de théâtre amateur de la région PACA qui s'est engagée avec une énergie et une motivation aussi profondes que sincères aux côtés de ces jeunes expulsés de chez eux par leurs propres parents. La mairie de Fayence (Var) prête gracieusement son superbe espace culturel, Jean-Marie Périer, auteur de Casse-toi (1) parraine l'opération dont chaque euro gagné trouvera une utilisation concrète auprès de la seule structure en France, conventionnée par l'Etat, à proposer un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical et psychologique aux jeunes majeurs, filles et garçons, victimes d'homophobie.
Venez donc applaudir, comme l'a fait le père docu des Toiles Roses lors de la première de La Mastication des morts, cette formidable troupe dans cette étonnante pièce de théâtre donnée à quelques kilomètres de Fréjus et de Cannes.
Réservez le matin au 04 94 76 58 15 et pour 8 au 10 € vous aurez le plaisir du spectacle vivant… au milieu de singuliers cadavres !!!
Si vous ne pouvez pas vous déplacer, n'oubliez pas que vous pouvez aussi verser le prix d'une ou plusieurs places très facilement via http://www.le-refuge.org


La Mastication des morts

Connaissez-vous Moret sur Raguse ? Près de Landon. Non ?
Le cimetière de ce village est un lieu étrange, où l'imagination de Patrick Kerman a situé La Mastication des morts (1), à l'affiche de la Compagnie de la Cordée, troupe du Var qui célèbre dans un lieu que l'on imaginait plus calme son dixième anniversaire.
On est accueilli par une dame qui distribue aux spectateurs ce que l'on prend d'abord pour la feuille communale du lieu de la représentation, à savoir Fayence pour la première du 29 janvier 2010. Une fois installé on comprend que l'on est déjà à Moret sur Raguse. Cet habile stratagème permet de se plonger, au rythme et à l'intensité de chacun, dans l'ambiance de ce village.
La vie a-t-elle un sens ? C'est dans un cimetière que l'on se trouve immergé dès le lever de rideau et au moment où il se baissera, on pourra constater que les morts n'en sont pas plus convaincus que Patrick Kerman qui s'est suicidé le 29 février 2000.
D'un tombeau à l'autre, les morts parlent, se parlent. Entre soliloques (2), dialogues et assemblées regroupant les six acteurs, on va suivre la vie des morts tout au long du XXe siècle.
Avec une étonnante harmonie, les tombeaux qui constituent le décor du début de la pièce vont être manipulés par les comédiens pour devenir tribune, monument (aux morts, bien sûr) ou mobilier urbain. Dans des vêtements neutres, ces hommes et ces femmes vont prendre la consistance des dizaines de défunts qui ne reposent pas en paix sous des dalles funéraires dont l'apparente massivité ne suffit pas à faire taire les conflits, les drames qui ont opposé les Morétiens.
Chaque acteur se coule ainsi dans le moule d'une étonnante quantité de personnages à chacun desquels il donne une vie particulière par un simple accessoire, un accent, un tic de langage ou une gestuelle spécifique.
C'est le fruit savoureux d'un impressionnant travail de recherche et de création qui est offert par les Compagnons de la Cordée. Inclassable oeuvre, ce texte est ici adapté et mis en scène avec un art qui crée une empathie instantanée avec des hommes et des femmes dont certains n'ont que quelques minutes d'existence sous les traits d'acteurs passionnés, dont le jeu est rythmé par Gabrielle Anteunis et ses instruments.
Le Père Docu, 30/01/10


Pour en savoir plus :

Sur la dernière récompense de la Compagnie de la Cordée : http://festheapaca.free.fr/page17a.html
Sur la Compagnie de la Cordée : http://www.compagniedelacordee.fr 

À bientôt à Fayence !!!!

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